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Le moteur de propulsion VASIMR (Variable Specific Impulse Magnetoplasma Rocket) risque de révolutionner l’exploration spatiale en permettant d’envoyer des sondes plus vite et plus loin.

Le physicien du MIT Franklin R. Chang Díaz, également Président et CEO de la société Ad Astra Rocket Company qui commercialise VASIMR, se voit accordé la confiance de la NASA grâce à son moteur Plasma.

55 à 400 millions de kilomètres, c’est la distance variante qui sépare la Terre de Mars sur une période d’un an et demi.

Les technologies chimiques qui équipent actuellement les moteurs de fusées brûlent de la poudre ou des mélanges de carburants liquides qui permettent d’atteindre de grandes vitesses rapidement. Cependant, avec ces technologies, au plus proche passage de Mars, un voyage habité Terre-Mars durerait 6 mois. Le séjour sur la planète rouge serait ensuite de 18 mois dans l’attente d’une fenêtre de retour. Au total, la mission durerait près de 3 années. Dans ces conditions, il reste encore difficile d’envisager envoyer des hommes sur Mars dans un futur proche.

Le moteur Plasma VASIMR, quant à lui repose sur l’énergie électrique collectée par des panneaux solaires ou produite par un réacteur nucléaire embarqué. Cette électricité est ensuite utilisée pour ioniser un mélange d’hydrogène et d’hélium. Une fois chauffée à très haute température, cette solution va se transformer en plasma. Des champs magnétiques vont ensuite diriger et accélérer le plasma dans les tuyères du moteur VASIMR qui va propulser en continu le vaisseau à très grande vitesse – 198 000 Km/heure soit 55 Km/seconde.

A mi-parcours, à cette vitesse,  il faudra inverser la poussée du moteur pour pouvoir freiner et être capturer par la force gravitationnelle de Mars.

La durée du voyage serait alors de 39 jours contre 6 mois avec les technologies actuelles et la mission pourrait ne durer que 5 à 6 mois maximum en permettant aux astronautes de repartir dans la même période sans avoir à attendre la prochaine fenêtre de retour.

Afin de développer cette technologie, Ad Astra Rocket Company, devra concevoir un modèle plus raisonnable, le VX-200.

Les applications potentielles sont nombreuses (Voyage habité vers la Lune, interventions sur les satellites, etc.) mais le premier objectif est pour un déploiement orbital en 2013 en conditions réelles sur ISS notre Station Spatiale Orbitale.

[Via]

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  1. farine stella

    Je pense que le transfert en 39 jours est mathématiquement possible allant à une vitesse de 55km/secondes etonnant ! 39 jours sont largement suffisant pour MARS surtout que la distance n’est pas bien lointaine

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  2. Bonneton

    C’est génial, mais une telle vitesse qu’est 55km/s =198000km/h pour un vol habité serait-elle compatible avec l’organisme humain ?
    Il faudrait étudier des systèmes anti G pour les accélérations et décélérations. Et que ceux-ci soient en adéquation avec le métabolisme et physiologie humaine. Pour cela, à mon sens, il faudrait plus axé les investigations sur l’ADN et le séquençage du génome. Et faire le discriminant des situations entre les phases :
    Décollage, vol orbitale, séjour sur Mars et décollage = fenêtre de retour et retour sur terre sans mise sous quarantaine.
    Autrement dit: élaborer un programme à l’adaptation des phases.
    Jusqu’à l’ordre du jour les engins fabriqués vont aux max à 36000km/h soit mach 29
    (mach 1= 1224km/h soit 340m/s) : Vitesse du son
    Et pour le projet VASIMR il faudrait concevoir des vaisseaux spatiaux pouvant aller à mach 161 soit 198000km/h. Et donc trouver des matériaux compatibles à l’échauffement et transfert d’énergie.

    Je trouve cela fabuleux car VASIMR pourrait être adapté et mis en application sur tout le réseau aérien mondial : Paris-New York en 2mn 24s !

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    • Maxime

      Ne pas confondre vitesse et accélération. Ici l’accélération est très progressive et ne poserait aucun pb à l’organisme. Ce qui impacte l’organisme humain ce sont les g+ ou g- pas la vitesse. A vitesse constante le corps ne ressent rien du tout, même à 500000 km/h.

      Ce moteur n’est pas conçu pour faire décoller une fusée à partir du sol (voir impulsion spécifique) mais pour accélérer progressivement un ensemble déjà dans l’espace.

      Le plus gros problème pour le corps humain est l’exposition (des astronautes) aux rayonnements cosmiques pendant la mission, l’intensité du rayonnement d’un voyage vers Mars est plus intense et nettement plus dangereux que sur l’ISS par exemple.

      En tout cas, ça avance et la connaissance fait progresser la technologie qui nous ouvrira la porte vers les « étoiles » et ça comme vous je trouve que c’est fabuleux et admirable.

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